벨로네(Bellonet)와 總署의 마찰에 대한 보고
Péking, le 2 Juillet 1867
Monsieur le Marquis,
J’ai dû écarter de ma dépêche ostensible no= 9 ou, du moins, n’y indiquer que faiblement, le trait le plus essentiel, peut-être, de la situation qui m’est faite ici ; mais comme il est nécessaire que Votre Excellence la connaisse tout entière et sans réserve, soit pour pouvoir s’expliquer ma conduite, soit pour pouvoir me donner des instructions en conséquence, je suis forcé de parler et je vais le faire.
M. de Bellonet, dans l’excès d’une imagination très concevable d’ailleurs, et que j’éprouve déjà moi-même, contre la conduite du Tsong-Ly-Yamoun, lui a adressé, non pas une fois ou deux, mais souvent, les menaces les moins déguisées. Surtout, le 16 Juillet 1866, il lui remit un mémorandum de quelques vingtaine de pages dans lequel les ressources du langage comminatoire étaient épuisées. Les plus dures extrêmités de la guerre, par exemple la déposition et le détrônement de la dynastie mandchoue, s’y trouvaient suspendues sur l’Empire Chinois. Le lettré Chinois, chargé de remettre ces communications au Tsong-Ly-Yamoun et qui les lit préalablement dans la traduction chinoise qu’en fait M. Lemaire sur le texte français, est venu, dans la frayeur la plus comique et la face contre terre, conjurer M. de Bellonet de le dispenser de remettre aux ministres ce texte épouvantable. M. Lemaire lui-même crut devoir faire quelques observations.
Mr= de Bellonet fut inflexible. La date du document en explique, d’ailleurs, la teneur. On avait appris les meurtres commis en Corée sur nos misisonnaires. Le chargé d’affaires de l’Empereur venait de prendre des résolutions dont il attendait un très grand effet. Il venait de dicter, ou il allait dicter, ces instructions à l’Amiral Roze que Votre Excellence connaît. Il disposait du trône de Corée et se préparait à afficher aux portes de l’hôtel de la Légation la déchéance de la dynastie coréenne pour l’édification des Coréens, nos voisins, qui habitent un caravansérail à peu de distance de nous.
Je suis loin de médire de la menace. Je la crois nécessaire ici de temps en temps, et même seule efficace, mais à la condition d’être suivie d’effet. Le seul reproche donc que je fasse aux menaces de M. de Bellonet — dont je n’ai pas d’ailleurs à juger la conduite — c’est de n’avoir été suivies d’aucun effet en Chine et d’avoir abouti à un échec en Corée.
Et, quiconque a eu recours à la menace, sans y donner suite, se trouve plus faible après qu’auparavant. Le crédit de la Légation était bien faible à l’époque où éclatèrent les événemetns de Corée à mon arrivée, il était entièrement ruiné et nul.
Pour le relever un peu, j’ai besoin de faire sentir l’aiguillon à ces messieurs du Tsong-Ly-Yamoun qui sont persuadés, non sans apparence, qu’on peut se moquer impunément de nous et qui le font. En attendant les grosses questions que je ne puis entamer qu’avec l’autorisation du Département ou d’accord avec mes collègues, je vais probablement arracher de vive force l’exécution d’un chinois qui, depuis plus d’un an, a tué avec guet-à-pens un agent de police fraçais à Chang-Haï, qui est condamné à mort depuis 9 ou 10 mois, mais dont on nous refuse l’exécution avec un luxe effronté de chicane et de fourberie. J’ai besoin de la corvette le “Primauguet” et de la canonnière qui la suit pour faire ce petit coup de main dont je me promets le plus entier succès. J’ai écrit à Chang-Haï pour m’assurer d’abord de la présence de ces deux bâtiments qui pourraient avoir pris la mer et manquer à mon appel.
J’ai dû écarter de ma dépêche ostensible no= 9 ou, du moins, n’y indiquer que faiblement, le trait le plus essentiel, peut-être, de la situation qui m’est faite ici ; mais comme il est nécessaire que Votre Excellence la connaisse tout entière et sans réserve, soit pour pouvoir s’expliquer ma conduite, soit pour pouvoir me donner des instructions en conséquence, je suis forcé de parler et je vais le faire.
M. de Bellonet, dans l’excès d’une imagination très concevable d’ailleurs, et que j’éprouve déjà moi-même, contre la conduite du Tsong-Ly-Yamoun, lui a adressé, non pas une fois ou deux, mais souvent, les menaces les moins déguisées. Surtout, le 16 Juillet 1866, il lui remit un mémorandum de quelques vingtaine de pages dans lequel les ressources du langage comminatoire étaient épuisées. Les plus dures extrêmités de la guerre, par exemple la déposition et le détrônement de la dynastie mandchoue, s’y trouvaient suspendues sur l’Empire Chinois. Le lettré Chinois, chargé de remettre ces communications au Tsong-Ly-Yamoun et qui les lit préalablement dans la traduction chinoise qu’en fait M. Lemaire sur le texte français, est venu, dans la frayeur la plus comique et la face contre terre, conjurer M. de Bellonet de le dispenser de remettre aux ministres ce texte épouvantable. M. Lemaire lui-même crut devoir faire quelques observations.
Mr= de Bellonet fut inflexible. La date du document en explique, d’ailleurs, la teneur. On avait appris les meurtres commis en Corée sur nos misisonnaires. Le chargé d’affaires de l’Empereur venait de prendre des résolutions dont il attendait un très grand effet. Il venait de dicter, ou il allait dicter, ces instructions à l’Amiral Roze que Votre Excellence connaît. Il disposait du trône de Corée et se préparait à afficher aux portes de l’hôtel de la Légation la déchéance de la dynastie coréenne pour l’édification des Coréens, nos voisins, qui habitent un caravansérail à peu de distance de nous.
Je suis loin de médire de la menace. Je la crois nécessaire ici de temps en temps, et même seule efficace, mais à la condition d’être suivie d’effet. Le seul reproche donc que je fasse aux menaces de M. de Bellonet — dont je n’ai pas d’ailleurs à juger la conduite — c’est de n’avoir été suivies d’aucun effet en Chine et d’avoir abouti à un échec en Corée.
Et, quiconque a eu recours à la menace, sans y donner suite, se trouve plus faible après qu’auparavant. Le crédit de la Légation était bien faible à l’époque où éclatèrent les événemetns de Corée à mon arrivée, il était entièrement ruiné et nul.
Pour le relever un peu, j’ai besoin de faire sentir l’aiguillon à ces messieurs du Tsong-Ly-Yamoun qui sont persuadés, non sans apparence, qu’on peut se moquer impunément de nous et qui le font. En attendant les grosses questions que je ne puis entamer qu’avec l’autorisation du Département ou d’accord avec mes collègues, je vais probablement arracher de vive force l’exécution d’un chinois qui, depuis plus d’un an, a tué avec guet-à-pens un agent de police fraçais à Chang-Haï, qui est condamné à mort depuis 9 ou 10 mois, mais dont on nous refuse l’exécution avec un luxe effronté de chicane et de fourberie. J’ai besoin de la corvette le “Primauguet” et de la canonnière qui la suit pour faire ce petit coup de main dont je me promets le plus entier succès. J’ai écrit à Chang-Haï pour m’assurer d’abord de la présence de ces deux bâtiments qui pourraient avoir pris la mer et manquer à mon appel.
Je suis avec respect,
Monsieur le Marquis,
De Votre Excellence
Le très humble et très obéissant serviteur,
Monsieur le Marquis,
De Votre Excellence
Le très humble et très obéissant serviteur,
A. de Lallemand
색인어
- 이름
- Bellonet, Lemaire, Bellonet, Lemaire, Bellonet, Roze, A. de Lallemand
- 지명
- Péking, Corée, Corée, Chine, Corée, Corée, Chang-Haï
- 관서
- Tsong-Ly-Yamoun, Tsong-Ly-Yamoun, Tsong-Ly-Yamoun