조불(朝佛) 중재 시도에 대한 해명
給法國照會
爲照覆事 接准貴大臣照會 大意以中國有包庇朝鮮之意 本爵閱之 深爲駭異 査本年六月九月間 致貴大臣照覆 本爵不過因貴國與朝鮮搆兵 兩國均有損傷 斷無坐視之理 不得不從中排解 冀以保全兩國民命 在本爵係屬一番美意 今閱貴大臣來文 忽以跟役一面之詞 及巷議街談毫無影響之言 遽見猜疑 竝且顯然形之筆墨 是本爵此番美意 貴大臣全未理會 反疑另有別情 本爵心中不快實甚 來文所謂朝鮮遣官來京 及中國派員前往一節 査朝鮮與中國往來 歷有成案 竝不始於今日 本年該國使臣來京 與中國派員前往 皆自來應行典禮不得因貴國與該國搆兵 遂爾廢棄 至所稱中國挑兵幫同會戰一層 査國家如果用兵 乃係人所共知共見之事 其有無此事 不待辯而自明 而來文亦據以爲詞 更屬有心誣指 且來文明言得自風聞 風聞者無據之謂也 以無據之言爲據 此豈各國相交之理乎 貴大臣於本爵之美意 旣不能理會 且復隨意誣指 本不必再相計較 惟來文相關彼此和好 是以仍據理照覆貴大臣査照可也
爲照覆事 接准貴大臣照會 大意以中國有包庇朝鮮之意 本爵閱之 深爲駭異 査本年六月九月間 致貴大臣照覆 本爵不過因貴國與朝鮮搆兵 兩國均有損傷 斷無坐視之理 不得不從中排解 冀以保全兩國民命 在本爵係屬一番美意 今閱貴大臣來文 忽以跟役一面之詞 及巷議街談毫無影響之言 遽見猜疑 竝且顯然形之筆墨 是本爵此番美意 貴大臣全未理會 反疑另有別情 本爵心中不快實甚 來文所謂朝鮮遣官來京 及中國派員前往一節 査朝鮮與中國往來 歷有成案 竝不始於今日 本年該國使臣來京 與中國派員前往 皆自來應行典禮不得因貴國與該國搆兵 遂爾廢棄 至所稱中國挑兵幫同會戰一層 査國家如果用兵 乃係人所共知共見之事 其有無此事 不待辯而自明 而來文亦據以爲詞 更屬有心誣指 且來文明言得自風聞 風聞者無據之謂也 以無據之言爲據 此豈各國相交之理乎 貴大臣於本爵之美意 旣不能理會 且復隨意誣指 本不必再相計較 惟來文相關彼此和好 是以仍據理照覆貴大臣査照可也
별지: 佛譯文
Pékin le 16 novembre 1866
Le 4e juin de la 10e lune j’ai reçu du V. E. une dépêche dans laquelle la pensée dominante est que la Chine cherche à excuser la Corée. La lecture de cette lettre m’a causé la plus grande surprise.
Dans les reponses officielles que j’adressai à V. E. dans les 6e et 9e lunes ma pensée était que Votre noble pays s’engageant dans une guerre avec la Corée les deux parties devaient naturellement en éprouver de grands dommages. Je pensai qu’il n’était pas convenable de rester spectateur indifférent et que mon devoir était d’offrir mes bons offices pour ramener les choses à une entente cordiale et éviter ainsi aux deux pays la perte de beaucoup de leurs sujets.
Certes c’était là de ma part une fort bonne pensée.
En lisant la lettre que vous m’écrivez je vois que sur les seuls dire d’un suivant (de la mission Coréenne), sur des rumeurs courant les rues et les carrefours, toutes paroles dépourvues d’une apparence quelconque de verité (litt. sans son ni ombre) V. E. se crée des doutes et encore ne se fait aucun scrupule de me les faire connaître par écrit, non seulement elle n’a pas compris le bon sentiment qui me faisait agir mais encore ce dernier n’a servi qu’à exciter dans son esprit le doute et la défiance.
Quant à la venue de plusieurs missions coréennes en Chine et à l’envoi en Corée d’un fonctionnaire chinois dont parle la lettre de V.E. je dirai que les rapports de la Chine avec la Corée sont depuis longtemps établis et réglés et que ce n’est pas d’aujourd’hui qu’ils commencent.
La venue de la Mission Coréenne à Pekin et la nomination d’un Envoyé Chinois en Corée sont deux faits résultant de lois anciennes que l’état de guerre entre la Corée et la France ne saurait en rien modifier ou détruire.
Quant aux troupes levées en dehors de la muraille pour aider la Corée je répondrai que si l’Empire Chinois se préparait à la guerre tout le monde le verrait et le saurait. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’attendre que j’ai discuté avec V.E. l’existence réelle ou non d’un pareil état de choses pour qu’elle sache à quoi s’en tenir et quand elle met dans sa lettre une insinuation basée sur de pareils bruits c’est qu’elle a évidemment le désir de nous trouver des fautes.
D’autant plus qu’elle dit dans sa dépêche “fong ouen” “(Nous avons appris par les rumeurs ou les bruits publics) Or la rumeur publique est un bruit dénué d’aucune preuve et prendre pour preuves des dires qui en sont dénués n’est certainement pas avoir pour nous les égards que se doivent entre elles deux nations amies.
Puisque V.E. n’a pas voulu faire attention à la bonne intention qui me faisait agir et qu’au contraire elle nous accuse selon son bon plaisir je devrais m’abstenir de la faire ressortir d’avantage en la discutant mais comme sa lettre intéresse les bons rapports existant entre les deux pays je ne puis m’empêcher d’y faire une réponse basée sur la raison.
Dans les reponses officielles que j’adressai à V. E. dans les 6e et 9e lunes ma pensée était que Votre noble pays s’engageant dans une guerre avec la Corée les deux parties devaient naturellement en éprouver de grands dommages. Je pensai qu’il n’était pas convenable de rester spectateur indifférent et que mon devoir était d’offrir mes bons offices pour ramener les choses à une entente cordiale et éviter ainsi aux deux pays la perte de beaucoup de leurs sujets.
Certes c’était là de ma part une fort bonne pensée.
En lisant la lettre que vous m’écrivez je vois que sur les seuls dire d’un suivant (de la mission Coréenne), sur des rumeurs courant les rues et les carrefours, toutes paroles dépourvues d’une apparence quelconque de verité (litt. sans son ni ombre) V. E. se crée des doutes et encore ne se fait aucun scrupule de me les faire connaître par écrit, non seulement elle n’a pas compris le bon sentiment qui me faisait agir mais encore ce dernier n’a servi qu’à exciter dans son esprit le doute et la défiance.
Quant à la venue de plusieurs missions coréennes en Chine et à l’envoi en Corée d’un fonctionnaire chinois dont parle la lettre de V.E. je dirai que les rapports de la Chine avec la Corée sont depuis longtemps établis et réglés et que ce n’est pas d’aujourd’hui qu’ils commencent.
La venue de la Mission Coréenne à Pekin et la nomination d’un Envoyé Chinois en Corée sont deux faits résultant de lois anciennes que l’état de guerre entre la Corée et la France ne saurait en rien modifier ou détruire.
Quant aux troupes levées en dehors de la muraille pour aider la Corée je répondrai que si l’Empire Chinois se préparait à la guerre tout le monde le verrait et le saurait. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire d’attendre que j’ai discuté avec V.E. l’existence réelle ou non d’un pareil état de choses pour qu’elle sache à quoi s’en tenir et quand elle met dans sa lettre une insinuation basée sur de pareils bruits c’est qu’elle a évidemment le désir de nous trouver des fautes.
D’autant plus qu’elle dit dans sa dépêche “fong ouen” “(Nous avons appris par les rumeurs ou les bruits publics) Or la rumeur publique est un bruit dénué d’aucune preuve et prendre pour preuves des dires qui en sont dénués n’est certainement pas avoir pour nous les égards que se doivent entre elles deux nations amies.
Puisque V.E. n’a pas voulu faire attention à la bonne intention qui me faisait agir et qu’au contraire elle nous accuse selon son bon plaisir je devrais m’abstenir de la faire ressortir d’avantage en la discutant mais comme sa lettre intéresse les bons rapports existant entre les deux pays je ne puis m’empêcher d’y faire une réponse basée sur la raison.
Tel est le but de la présente
10e jour de la 10e lune
Pour traduction conforme le 1er Interprète de la Légation
******
10e jour de la 10e lune
Pour traduction conforme le 1er Interprète de la Légation
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별지: 英譯文
Sir :
I have the honor to acknowledge the receipt of your excellency’s despatch of the 11th instant, in which you intimate, in general terms, that it is the intention of the Emperor’s government to screen and protect the Coreans-a most strange and surprising assertion ! In my two former replies to your despatches I simply observed that if the French and Coreans came to blow both countries must necessarily suffer injury. There certainly was no desire on my part to become the arbiter, or to interfere [in the quarrel], but I could hardly do otherwise than urge the propriety of getting at a full explanation of the affair, and with the laudable desire of thereby preserving the lives of the people of both countries.
In the despatch under reply, the story told by an official attendant of the Coreans, together with the gossip of market places-things of which there is not the shadow of evidence-are all at once brought forward to cast suspicion on me, and obtain a sort of evidence by being put into words in your despatch. Seeing that my laudable desire [to promote peace] does not meet your excellency’s views, but that, on the contrary, you make it a ground for suspecting me of other designs, I cannot but feel very highly dissatisfied.
You remark in your despatch that the Coreans have sent officers to Peking, and that China has despatched her agents to Corea ; but this practice is of very long standing, and no recent thing. The officers who came from thence, and ours who went thither the present year, came and went on affairs of ceremonial, and in accordance with long-established usage’ having no reference to the quarrel between France and Corea, they were not to be set aside or abrogated.
The remark that you make that China is preparing troops to take part in the conflict is sufficiently answered by simply stating that if his imperial majesty had decided to levy and prepare his forces, everybody would have heard or seen it. That there is nothing of the kind intended is so plain that it is needless to argue the point further ; but its insertion in your despatch indicates a design to avail your self of such talk in order to implicate and embarrass others. You mention whence these rumors have come, and yet from such unproven reports you proceed to argue as if they were true. Is such a procedure compatible with friendly relations between nations ? Sewing, therefore, that my efforts in the interests of peace do not at all meet your views, but that you rather make it an occasion of calumny, no room is left for any further discussion or arrangement of the matter’ but it seemed to be incumbent on me, in view of the friendly relations which should be maintained between our governments, to make a reply to your present communication.
I have, &c.,
I have the honor to acknowledge the receipt of your excellency’s despatch of the 11th instant, in which you intimate, in general terms, that it is the intention of the Emperor’s government to screen and protect the Coreans-a most strange and surprising assertion ! In my two former replies to your despatches I simply observed that if the French and Coreans came to blow both countries must necessarily suffer injury. There certainly was no desire on my part to become the arbiter, or to interfere [in the quarrel], but I could hardly do otherwise than urge the propriety of getting at a full explanation of the affair, and with the laudable desire of thereby preserving the lives of the people of both countries.
In the despatch under reply, the story told by an official attendant of the Coreans, together with the gossip of market places-things of which there is not the shadow of evidence-are all at once brought forward to cast suspicion on me, and obtain a sort of evidence by being put into words in your despatch. Seeing that my laudable desire [to promote peace] does not meet your excellency’s views, but that, on the contrary, you make it a ground for suspecting me of other designs, I cannot but feel very highly dissatisfied.
You remark in your despatch that the Coreans have sent officers to Peking, and that China has despatched her agents to Corea ; but this practice is of very long standing, and no recent thing. The officers who came from thence, and ours who went thither the present year, came and went on affairs of ceremonial, and in accordance with long-established usage’ having no reference to the quarrel between France and Corea, they were not to be set aside or abrogated.
The remark that you make that China is preparing troops to take part in the conflict is sufficiently answered by simply stating that if his imperial majesty had decided to levy and prepare his forces, everybody would have heard or seen it. That there is nothing of the kind intended is so plain that it is needless to argue the point further ; but its insertion in your despatch indicates a design to avail your self of such talk in order to implicate and embarrass others. You mention whence these rumors have come, and yet from such unproven reports you proceed to argue as if they were true. Is such a procedure compatible with friendly relations between nations ? Sewing, therefore, that my efforts in the interests of peace do not at all meet your views, but that you rather make it an occasion of calumny, no room is left for any further discussion or arrangement of the matter’ but it seemed to be incumbent on me, in view of the friendly relations which should be maintained between our governments, to make a reply to your present communication.
I have, &c.,
KUNG
M. DE BELLONET, Charge d’Affaires, &c.,
색인어
- 이름
- KUNG, M. DE BELLONET
- 지명
- 法國, 中國, 朝鮮, 朝鮮, 朝鮮, 中國, 朝鮮, 中國, 中國, 中國, Peking, China, Corea, France, Corea, China