일본의 사절 파견에 대해 부정적 견해 표명
Péking, le 20 Juillet 1867
Monsieur le Marquis,
Le Ministre d’Angleterre au Japon a écrit à Sir Rutherford Alcock qu’une députation japonaise était partie ou allait partir pour la Corée avec mission de réconcilier, en quelque sorte, ce pays avec les nations civilisées. Je suppose que l’agent de l’Empereur au Japon n’est pas étranger à cette démarche et que même il en est peut-être l’instigateur principal. J’ignore dans quelles conditions de succès elle se présente, mais à moins que ces conditions ne soient particulièrement favorables grâce à des circonstances que je ne puis ni deviner ni apprécier, je me crois fondé à douter de l’heureuse issue de l’entreprise.
Le pays de Corée a été, il est vrai, pendant un temps, possédé ou dominé par le Japon, mais les rapports entre les deux peuples n’en sont pas meilleurs pour cela et je ne pense pas que les Coréens soient disposés à reconnaître aisément le bienfait de cette sorte de médiation que le Gouvernement Japonais tenterait d’exercer entre eux et les nations de l’Occident.
Cette oeuvre, ainsi que je l’ai montré dans ma dépêche No. 5, est le partage naturel de la Cour de Péking qui a témoigné déjà, l’an dernier, quelque penchant à s’en charger et qui se trouve dans de bonnes conditions pour le faire. L’Empereur de la Chine, en effet, est le suzerain de la Corée et suzerain d’autant plus respecté et influent que son joug est à peine senti, tant il est léger. Les rapports entre la Chine et la Corée sont fréquents et réguliers, chaque année, au moment du nouvel an chinois, une ambassade coréenne apporte à Péking des hommages et des présents. Ce serait une occasion naturelle pour la Légation de l’Empereur de veiller au maintien des relations une fois établies entre nous et la Corée en pratiquant adroitement ces ambassadeurs.
Je me suis expliqué fort au long, d’ailleurs, par ma dépêche précitée du 27 Mai No. 5 sur les conditions qui devraient être réalisées pour obtenir que la médiation de l’Empereur de la Chine entre nous et la Corée fût offerte dans des termes acceptables pour le Gouvernement de l’Empereur et utilement. Je n’ai rien à y changer. Mais je prie instamment Votre Excellence de ne pas permettre que cette oeuvre sorte de mes mains pour entrer dans d’autres, quelles qu’elles soient. La Corée étant dépendante de la Chine, il me paraît que le soin de nos relations avec elle doit rester confié à la Légation de l’Empereur à Péking.
Ouo-Yen, ce précepteur de l’Empereur qui avait été mis en disgrâce pour son opposition à l’institution de l’école des langues et sciences européennes et qui avait été nommé malgré lui membre du Tsong-Ly-Yamoun, vient d’être, par décrêt, dispensé de ces fonctions et réintégré dans les bonnes grâces de son maître. Cet acte implique contradiction avec l’autre décret, si récent, qui était joint à ma dépêche No. 11 et je me demande s’il n’y a pas dans cette comédie trop longue quelque intrigue dont les membres du Tsong-Ly-Yamoun seraient probablement les complices, s’ils n’en étaient pas un peu les victimes. J’essaierai de pénétrer, si je puis, ce mystère.
Le Ministre d’Angleterre au Japon a écrit à Sir Rutherford Alcock qu’une députation japonaise était partie ou allait partir pour la Corée avec mission de réconcilier, en quelque sorte, ce pays avec les nations civilisées. Je suppose que l’agent de l’Empereur au Japon n’est pas étranger à cette démarche et que même il en est peut-être l’instigateur principal. J’ignore dans quelles conditions de succès elle se présente, mais à moins que ces conditions ne soient particulièrement favorables grâce à des circonstances que je ne puis ni deviner ni apprécier, je me crois fondé à douter de l’heureuse issue de l’entreprise.
Le pays de Corée a été, il est vrai, pendant un temps, possédé ou dominé par le Japon, mais les rapports entre les deux peuples n’en sont pas meilleurs pour cela et je ne pense pas que les Coréens soient disposés à reconnaître aisément le bienfait de cette sorte de médiation que le Gouvernement Japonais tenterait d’exercer entre eux et les nations de l’Occident.
Cette oeuvre, ainsi que je l’ai montré dans ma dépêche No. 5, est le partage naturel de la Cour de Péking qui a témoigné déjà, l’an dernier, quelque penchant à s’en charger et qui se trouve dans de bonnes conditions pour le faire. L’Empereur de la Chine, en effet, est le suzerain de la Corée et suzerain d’autant plus respecté et influent que son joug est à peine senti, tant il est léger. Les rapports entre la Chine et la Corée sont fréquents et réguliers, chaque année, au moment du nouvel an chinois, une ambassade coréenne apporte à Péking des hommages et des présents. Ce serait une occasion naturelle pour la Légation de l’Empereur de veiller au maintien des relations une fois établies entre nous et la Corée en pratiquant adroitement ces ambassadeurs.
Je me suis expliqué fort au long, d’ailleurs, par ma dépêche précitée du 27 Mai No. 5 sur les conditions qui devraient être réalisées pour obtenir que la médiation de l’Empereur de la Chine entre nous et la Corée fût offerte dans des termes acceptables pour le Gouvernement de l’Empereur et utilement. Je n’ai rien à y changer. Mais je prie instamment Votre Excellence de ne pas permettre que cette oeuvre sorte de mes mains pour entrer dans d’autres, quelles qu’elles soient. La Corée étant dépendante de la Chine, il me paraît que le soin de nos relations avec elle doit rester confié à la Légation de l’Empereur à Péking.
Ouo-Yen, ce précepteur de l’Empereur qui avait été mis en disgrâce pour son opposition à l’institution de l’école des langues et sciences européennes et qui avait été nommé malgré lui membre du Tsong-Ly-Yamoun, vient d’être, par décrêt, dispensé de ces fonctions et réintégré dans les bonnes grâces de son maître. Cet acte implique contradiction avec l’autre décret, si récent, qui était joint à ma dépêche No. 11 et je me demande s’il n’y a pas dans cette comédie trop longue quelque intrigue dont les membres du Tsong-Ly-Yamoun seraient probablement les complices, s’ils n’en étaient pas un peu les victimes. J’essaierai de pénétrer, si je puis, ce mystère.
Je suis avec respect, Monsieur le Marquis,
De Votre Excellence
Le très humble et très obéissant serviteur,
De Votre Excellence
Le très humble et très obéissant serviteur,
A. de Lallemand
색인어
- 이름
- Ouo-Yen, A. de Lallemand
- 지명
- Péking, Corée, Corée, Japon, Corée, Chine, Corée, Péking, Corée, Corée, Chine, Péking
- 관서
- le Gouvernement Japonais, Tsong-Ly-Yamoun, Tsong-Ly-Yamoun