벨로네(Bellonet)의 해군 병력 동원 지시
Pékin, le 13 Juillet 1866
Monsieur le Contre-Amiral,
En recevant la nouvelle du massacre général des chrétiens et des missionnaires en Corée, vous avez, sans doute, pensé, comme moi, que le moindre retard dans la punition de ce sanglant outrage, pouvait faire courir un danger sérieux aux 500 missionnaires qui évangélisent la Chine, tant la contagion de l’exemple peut être terrible dans ces pays de l’extrême Orient.
Je n’hésite donc pas, Monsieur le Contre-Amiral, à faire appel aux forces navales dont vous avez le commandement ; à remettre entre vos mains, sous ma responsabilité, le soin de tirer une vengeance éclatante de l’attentat dont 2 Evêques et neuf missionnaires français sont tombés les victimes, et à vous prier d’user de tous les moyens en votre pouvoir, sans plus tenir compte des demandes dont les Consuls ou la Légation de Sa Majesté auraient pu vous entretenir, pour commencer le plus rapidement possible les hostilités contre la Corée.
Des liens de Suzeraineté d’une part, de vassalité de l’autre, ont longtemps réuni l’Empire de la Chine et le Royaume de Corée. Il était de mon devoir de m’assurer de leur existence et de savoir jusqu’à quel point la puissance suzeraine entendait prendre la responsabilité de l’outrage qui nous était fait. Mais les explications échangées avec le Gouvernement Chinois m’ayant appris qu’il renonçait à réclamer ses droits, j’ai adressé au Prince de Kong la note dont vous trouverez ci-joint copie, et dans laquelle j’ai déclaré officiellement l’ouverture des hostilités, la séparation définitive de la Corée, la déchéance de son Roi, et le droit exclusif de l’Empereur notre Auguste Souverain, à disposer suivant son bon plaisir du pays et du trône vacant.
Vous voudrez donc bien, Monsieur le Contre-Amiral, ne traiter avec personne, ne reconnaître aucune autorité quelconque en Corée, jusqu’à ce que la Capitale, le Roi déchu et la Régente, mère du feu Roi, aient été remis entre vos mains. Il n’y a plus en Corée d’autre pouvoir que celui qui représente Sa Majesté l’Empereur des Français.
Lorsque vous aurez plus tard à reconstituer le pouvoir que nos armes vont détruire, je pense, Monsieur le Contre-Amiral, que vous trouverez comme moi que les efforts courageux que le père du Roi déchu, a toujours tentés pour faire triompher la cause de la Religion et de la civilisation, le désignent tout naturellement pour remplacer sur le Trône les personnes indignes qui l’occupaient. Mais je regarde, et vous regarderez, sans doute, également, comme une condition indispensable au succès comme à l’honneur de notre cause, à l’avenir de la civilisation dans l’extrême Orient, que le Prince auquel seront confiées les destinées de la Corée, sous la protectorat de Sa Majesté l’Empereur des Français, fait profession de la Religion Chrétienne, et sous ce point de vue encore, l’ami et le disciple des vénérables martyrs, l’époux d’une de leurs cathécumènes (Sic), me semble désigné d’avance et n’hésitera pas je l’espère à se prononcer ouvertement.
Je ne doute pas, Monsieur le Contre-Amiral, que vous ne fassiez punir d’une manière exemplaire tous les serviteurs du pouvoir déchu qui ont contribué au massacre des missionnaires et des chrétiens. Mais pour que l’expiation fût complète, pour qu’elle frappât surtout l’opinion populaire, je voudrais que les biens de tous les condamnés fussent distribués aux familles de leurs victimes, et que le Trésor royal lui-même contribuât pendant un certain nombre d’années, par le versement de la moitié de ses remboursements à ce grand acte de justice et de réparation.
Tous les frais de l’expédition, Monsieur le Contre-Amiral, comme ceux de l’occupation subséquente seront nécessairement à la charge du Trésor Coréen et je ne vois pas de meilleur moyen d’arriver à ce résultat que de vous inviter à conserver entre vos mains jusqu’à parfait paiement, les douanes que vous aurez à établir, lorsqu’après la cessation des hostilités vous ouvrirez la Corée Nouvelle au Commerce de toutes les Nations.
Agréez, etc ……
En recevant la nouvelle du massacre général des chrétiens et des missionnaires en Corée, vous avez, sans doute, pensé, comme moi, que le moindre retard dans la punition de ce sanglant outrage, pouvait faire courir un danger sérieux aux 500 missionnaires qui évangélisent la Chine, tant la contagion de l’exemple peut être terrible dans ces pays de l’extrême Orient.
Je n’hésite donc pas, Monsieur le Contre-Amiral, à faire appel aux forces navales dont vous avez le commandement ; à remettre entre vos mains, sous ma responsabilité, le soin de tirer une vengeance éclatante de l’attentat dont 2 Evêques et neuf missionnaires français sont tombés les victimes, et à vous prier d’user de tous les moyens en votre pouvoir, sans plus tenir compte des demandes dont les Consuls ou la Légation de Sa Majesté auraient pu vous entretenir, pour commencer le plus rapidement possible les hostilités contre la Corée.
Des liens de Suzeraineté d’une part, de vassalité de l’autre, ont longtemps réuni l’Empire de la Chine et le Royaume de Corée. Il était de mon devoir de m’assurer de leur existence et de savoir jusqu’à quel point la puissance suzeraine entendait prendre la responsabilité de l’outrage qui nous était fait. Mais les explications échangées avec le Gouvernement Chinois m’ayant appris qu’il renonçait à réclamer ses droits, j’ai adressé au Prince de Kong la note dont vous trouverez ci-joint copie, et dans laquelle j’ai déclaré officiellement l’ouverture des hostilités, la séparation définitive de la Corée, la déchéance de son Roi, et le droit exclusif de l’Empereur notre Auguste Souverain, à disposer suivant son bon plaisir du pays et du trône vacant.
Vous voudrez donc bien, Monsieur le Contre-Amiral, ne traiter avec personne, ne reconnaître aucune autorité quelconque en Corée, jusqu’à ce que la Capitale, le Roi déchu et la Régente, mère du feu Roi, aient été remis entre vos mains. Il n’y a plus en Corée d’autre pouvoir que celui qui représente Sa Majesté l’Empereur des Français.
Lorsque vous aurez plus tard à reconstituer le pouvoir que nos armes vont détruire, je pense, Monsieur le Contre-Amiral, que vous trouverez comme moi que les efforts courageux que le père du Roi déchu, a toujours tentés pour faire triompher la cause de la Religion et de la civilisation, le désignent tout naturellement pour remplacer sur le Trône les personnes indignes qui l’occupaient. Mais je regarde, et vous regarderez, sans doute, également, comme une condition indispensable au succès comme à l’honneur de notre cause, à l’avenir de la civilisation dans l’extrême Orient, que le Prince auquel seront confiées les destinées de la Corée, sous la protectorat de Sa Majesté l’Empereur des Français, fait profession de la Religion Chrétienne, et sous ce point de vue encore, l’ami et le disciple des vénérables martyrs, l’époux d’une de leurs cathécumènes (Sic), me semble désigné d’avance et n’hésitera pas je l’espère à se prononcer ouvertement.
Je ne doute pas, Monsieur le Contre-Amiral, que vous ne fassiez punir d’une manière exemplaire tous les serviteurs du pouvoir déchu qui ont contribué au massacre des missionnaires et des chrétiens. Mais pour que l’expiation fût complète, pour qu’elle frappât surtout l’opinion populaire, je voudrais que les biens de tous les condamnés fussent distribués aux familles de leurs victimes, et que le Trésor royal lui-même contribuât pendant un certain nombre d’années, par le versement de la moitié de ses remboursements à ce grand acte de justice et de réparation.
Tous les frais de l’expédition, Monsieur le Contre-Amiral, comme ceux de l’occupation subséquente seront nécessairement à la charge du Trésor Coréen et je ne vois pas de meilleur moyen d’arriver à ce résultat que de vous inviter à conserver entre vos mains jusqu’à parfait paiement, les douanes que vous aurez à établir, lorsqu’après la cessation des hostilités vous ouvrirez la Corée Nouvelle au Commerce de toutes les Nations.
Agréez, etc ……
Signé : de Bellonnet
Pour copie conforme
Le Contre-Amiral Commandant en chef
G. Roze
G. Roze
색인어
- 이름
- Prince de Kong, Bellonnet, G. Roze
- 지명
- Pékin, Corée, Chine, Corée, Chine, Corée, Corée, Corée, Corée, Corée, Corée
- 관서
- le Gouvernement Chinois