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근대한국외교문서

조선원정 결과의 비난에 대한 반박

  • 발신자
    G. Roze
  • 수신자
    P. de Chasseloup-Laubat
  • 발송일
    1867년 1월 31일(음)(1867년 1월 31일)
  • 출전
    Roze I, p. 108; Documents, pp. 373-5.
À bord de la Guerrière, Yokohama, le 31 Janvier 1867
Monsieur le Ministre,
 Les détails que j’ai donnés à Votre Excellence sur notre excursion en Corée pourraient me permettre de ne pas revenir sur cette affaire. Mais il n’est peut être pas inutile d’appeler votre attention sur le langage que la Presse Anglaise de la Chine n’a cessé de tenir depuis notre retour, avec un parti pris de dénigrement et dans un but qu’il est facile de saisir.
 Votre Excellence a connu le programme que je m’étais tracé après mon exploration de la rivière de Séoul. Ayant reconnu l’impossibilité d’aller, avec les seules forces dont je disposais, venger dans la Capitale de la Corée, le meurtre de nos missionnaires, j’avais conçu la pensée de frapper le Gouvernement de ce pays dans l’île de Kang-hoa, place forte que je rencontrais sur ma route et qui, par son importance ainsi que par les richesses militaires qu’elle renfermait, méritait de fixer mon attention. Là s’arrêtaient mes projets et l’attaque que je méditais restait ainsi dans le cercle moins étendu, mais plus certain, d’une opération essentiellement maritime. Ce plan a été exécuté comme ja l’avais conçu et la destruction des Etablissements de Kang-hoa est là pour l’attester.
 Cependant le commerce étranger de la Chine qui s’était flatté qu’un pays nouveau allait être ouvert à ses convoitises, et qui attendait la réalisation de cet espoir comme un résultat certain de notre expédition, fut deçu en apprenant que je m’étais arrêté à Kang-hoa et, oubliant les motifs plus élevés qui avaient dicté ma détermination, ne vit en jeu que ses intérêts méconnus.
 Aussitôt la Presse Anglaise de Shang-haï se fit l’écho de ses doléances et animée, en outre, de cet esprit triste rivalité qui l’a portée, de tout temps, à dénigrer ce qui peut procurer quelque honneur à la France, la Presse Anglaise, dis-je, s’éleva contre les résultats de notre entreprise et s’attacha par des insinuations sciemment injustes à dénaturer les faits avec l’intention bien évidente de laisser croire que notre oeuvre devait être continuée.
 Votre Excellence, j’en ai la ferme confiance, ne se sera pas méprise sur le calcul d’un pareil système qui chercherait inutilement à cacher le but vrai d’un désir intéressé.
 Depuis longtemps déjà la spéculation avait les yeux impatiemment tournés vers la Corée ; elle en attendait des éléments de fortune qu’elle avait vainement poursuivis. Dans la seule année de 1866, l’Emperor, petit navire à vapeur appartenant à la Maison Anglaise Jardines et Co, s’était approché des côtes et en était revenu sans avoir pu entrer en relations avec ses habitants, un autre bâtiment, le Général Shermann, portant le pavillon des Etats-Unis, l’avait suivi à quelques mois de distance et plus malheureux encore, arrêté à l’entrée d’une rivière située à plusieurs milles du Nord de Kang-hoa, il fut incendié après d’être échoué et, bientôt après, tout son équipage, m’a-t-on assuré, fut impitoyablement mis à mort. Ces tentatives furent désastreuses ou restèrent sans succès et le commerce n’en attendit, qu’avec un désir plus ardent, l’ouverture de la Corée par nos armes.
 Dans le principe la Presse confidente de ses arrières pensées, avait affecté, avec une apparence de désintéressement, de ne parler que de la nécessité de venger le meurtre de nos missionnaires mais plus tard, quand elle apprit la rapidité de nos opérations et les limites que je m’étais imposées, son déchaînement ne connut plus de bornes et elle ne put dissimuler le vrai sentiment qui inspirait ses regrets.
 Mais ces vaines clameurs me laissent calme et, fort de ma conscience, je dédaigne ces appréciations malveillants au dessus desquelles je cherche à m’élever. Dans un autre ordre d’idées quelques impatiences ont pu se traduire et des personnes intéressées à voir la liberté religieuse s’étendre sur la Corée, ont regretté, de concert avec les hommes voués aux affaires commerciales, que ce pays n’ait pas été ouvert à leurs aspirations. J’ai encore (Sic) je ne pouvais me prêter à la réalisation d’espérances aussi prématurées ; un tel progrès ne se conquiert pas en un jour. Voilà bientôt neuf ans que nous sommes au Japon en vertu d’un Traité, notre influence s’y développe rapidement et cependant le prosélytisme y est encore formellement interdit. Du reste, tel n’était pas mon but : je le répète, je n’avais voulu qu’une chose, tirer une vengeance éclatante de la mort des nôtres, sans me laisser entraîner au delà de ce qu’il m’était possible de faire et surtout sans engager le Gouvernement de l’Empereur dans des opérations dont il aurait pu ne pas juger l’opportunité. Mais, quoiqu’on de dise, sous le rapport religieux même, la leçon sévère que j’ai infligée au Gouvernement Coréen ne peut manquer d’avoir d’heureuses conséquences, car il est en toute évidence qu’elle le disposera, par crainte, à des sentiments plus humains et qu’elle préviendra le retour des forfaits dont il s’est rendu coupable.
 D’ailleurs, je n’ai quitté Kang-hoa qu’après avoir acquis la certitude que les deux seuls prêtres français qui étaient restés dans le pays, après le Père Ridel, étaient parvenus à le quitter et je suis en droit de croire que l’intimidation causée par notre présence n’a pas été étrangère à la facilité de leur fuite. Si quelques Missionnaires se décident, plus tard, à y rentrer il reconnaîtront eux-mêmes, j’en suis convaincu, que leur condition, loin d’avoir perdu à notre intervention, y aura sérieusement gagné. Mais je dois le dire encore l’amertume et les regrets, qui se font aussi jour de ce côté, viennent à la fois d’une déception qu’il ne dépendait pas de moi d’épargner à ceux qui l’ont ressentie et du besoin qu’ils ont de faire croire à la nécessité d’une nouvelle expédition.
 Je ne m’arrêterai pas plus longtemps sur des récriminations dont la cause est évidente. Je les repousse comme dépourvues de sincérité et j’ai la ferme confiance que Votre Excellence ne s’y méprendra pas. Aussi je ne doute pas qu’elle en sanctionne de sa haute approbation une entreprise que j’ai accomplie sous ma seule responsabilité, il est vrai, mais qui, en donnant satisfaction à la partie des intéressés de l’opinion, laisse le Gouvernement de l’Empereur absoulument libre de son action pour l’avenir.
Je suis avec un profond repect,
Monsieur le Mnistre,
De Votre Excellence,
Le très obéissant serviteur.
Le Contre-Amiral Commandant en chef,
G. Roze

색인어
이름
Ridel, G. Roze
지명
Corée, Chine, Séoul, Corée, île de Kang-hoa, Kang-hoa, Chine, Kang-hoa, Shang-haï, France, Corée, Etats-Unis, Kang-hoa, Corée, Corée, Japon, Kang-hoa
관서
Gouvernement Coréen
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조선원정 결과의 비난에 대한 반박 자료번호 : gk.d_0002_1070