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근대한국외교문서

로즈(Roze)의 조선 원정 결과 평가

  • 발신자
    P. de Chasseloup-Laubat
  • 수신자
    G. Roze
  • 발송일
    1867년 1월 18일(음)(1867년 1월 18일)
  • 출전
    Documents, pp. 361-4.
Paris le 18 Janvier 1867
Monsieur le Contre Amiral Roze,
Commandant en chef la Division navale
des Mers de chine,
Monsieur le Contre Amiral,
 Lorsque vos dépêches m’annonçant le meurtre des missionnaires français en Corée, et contenant le récit que vous avait remis le R. P. Ridel me sont parvenues, je me suis empressé par une lettre de ma main, en date du 8 Septembre, de vous faire part des observations que me suggérait le projet dont vous m’entretenez de vous rendre sur les côtes de cette contrée pour obtenir du Gouvernement Coréen la satisfaction que nous avions légitimement droit de prétendre pour l’acte cruel dont il s’était rendu coupable. Mais, pendant ce temps, les événements avaient marché, vous aviez reçu de M. de Bellonet, chargé d’Affaires de France à Pékin, l’invitation de venger le merutre des missionnaires, et cet agent diplomatique avait même par des actes que je n’avais pas examiné ici, prononcé la déchéance du Roi de Corée, mais, par des réponses auxquelles j’ai donné mon entière approbation, vous aviez fait connaître à M. de Bellonet que la Corée étant indépendante, d’après ses propres affirmations, du Gouvnt de Pékin, il appartenait uniquement au Commandant en chef de la Division navale d’examiner ce que les forces dont il disposait lui permettaient de faire pour la protection de nos nationaux, et que dès lors à vous seuls dans ces parages était remis le soin de décider.
 Quoiqu’il en soit, invité à agir par M. le Chargé d’Affaires à Pekin, ému sans aucun doute des récits de R. P. Ridel enfin, ayant comme Commandant en chef des forces navales françaises dans l’extrême Orient à protéger tous les sujets de l’Empereur et à maintenir l’influence de notre pavillon, vous vous êtes décidé à vous porter sur les côtes de la Corée. Apèrs une navigation pleine de périls, vous êtes arrivé à l’embouchure du Han-Kiang que vous avez remonté jusque devant Séoul.
 Cette reconnaissance, M. le C. Amiral, vous fait le plus grand honneur ; conduire avec autant de hardiesse que de prudente intelligence, votre navigation dans une mer presque entièrement inconnue, sans cartes, et sur ce fleuve rempli d’écueils qu’aucun navire européen n’avait, que je sache, jamais parcourir, enfin vos travaux hydrographiques, tout cela mérite de sincères éloges, et je suis heureux d’avoir à vous les adresser.
 Toutes fois, ne pouvant, avec les moyens que vous aviez, rien tenter de sérieux contre la Capitale de la Corée placée à quelques kilomètres des rives du Han-Kiang, vous avez dû vous retirer, il eut été imprudent d’agir autrement. Mais, revenu à Tché-fou, vous y avez réuni toutes vos forces, vous vous êtes préparé à l’expédition que vous méditiez. Vous avez donc conduit vos navires au mouillage de l’Ile Boisée et, après avoir parcouru une partie de la Rivière Salée, vous avez mis à terre vos compagnies de débarquement, et, par un coup de main aussi brillant qu’heureux vous vous êtes emparé de la ville de Kanghoa.
 Jusque là, M. le C. Amiral, il n’y avait lieu que de se féliciter de tout ce que vous aviez fait sans doute lorsque vous mettiez à terre vos compagnies de débarquement et que vous vous dirigiez sur Kang-hoa, vous vous éloigniez de vos cannonières, vous ne pouviez plus être protegé par leur feu ; mais enfin si vous rencontriez un ennemi qui vous forçat à vous retirer, vous pouviez regagner le rivage, et dans ce cas même un succès ne pouvait pas avoir de conséquences trop graves.
 Mais lorsqu’après la lettre du Roi reçue, vous ne voyez autour de vous que le vide fait par ordre du Governement Coréen, vous restez vingt jours à terre, lorsque vous envoyez des reconnaissances à des distances conidérables, lorsqu’un détachement de 180 marins, placé sous le commandement d’un Capitaine de vaisseau s’en va à, à 18 kilomètres, attaquer une pagode fortifiée, et revient avec une trentaine d’hommes blessés. Ayant ainsi parcouru 36 kilomètres en une journée — je ne puis, je vous l’avoue, m’empêcher de vous témoigner mes regrets qu’on se soit ainsi écarté de tous les principes qu’il importe à la Marine d’observer d’abord pour ne pas engager le Gouvernement de l’Empereur au delà de ce qu’il entend faire, ensuite pour que la Marine elle-même ne soit pas exposée à de singuliers mécomptes.
 Si, au lieu de rester aussi longtemps à terre le surlendemain de la prise de Kang-hoa vous aviez annoncé au Roi de Corée que la ville serait détruite dans le cas où une journée s’écoulerait sans qu’il vous eut donné satisfaction ; si, ne voyant rien venir, vous aviez immédiatement opéré la destruction que vous avez réalisée, plus tard, et si vous aviez après cela embarqué vos compagnies, alors vous auriez frappé de stupeur toute la Corée et son Gouvernement qui se seraient crus sans cesse exposés à vos coups ; vous auriez pu même proclamer que vous vous reviendriez quand vous le voudriez et peut-être vous eût-on fait des offres si l’année prochaine ou eût vu vos bâtiments venir au moment des arrivages de riz, bloquer le Han-Kiang.
 Je crains, au contraire, que votre départ opéré après l’affaire de la pagode, et quand des troupes déjà nombreuses étaient parvenues à franchir la rivière Salée, n’ait singulierement affaibli l’effet qu’a pu produire la destruction de Kang-hoa. Sans doute, il n’y avait pas à hésiter dans les circonstances où vous vous trouviez, il fallait quitter la Corée ; mais aux yeux des popultions de ces contrées et devant les proclamations que le Gouvernement Coréen n’aura pas manqué de répondre, nous aurons dû paraître contraints à la retraite.
 Des dépêches télégraphiques qui sont venues de Chine par la voie de la Russie, et qui ont procedé de plusieurs semaines l’arrivée de la lettre par laquelle vous m’annonciez la prise de Kang-hoa, et votre seconde lettre me faisant connaître que vous aviez embarqué vos compagnies avaient présenté cette affaire comme une sorte d’échec à notre influence. Je ne pense pas qu’il en puisse être ainsi, mais vous comprendrez combien la situation eût été différente si vous n’aviez pas prolongé votre séjour à terre après votre brillant coup de main.
 Enfin, M. C. Amiral, vous comprendrez dans quelles graves difficultés se trouverait placé le Gouvernement de l’Empereur si ce détachement de 180 marines envoyé à 18 kilomètres, et qui est revenu si maltraité, avait été détruit, comme cela eût pu arriver au milieu d’un pays inconnu, rempli d’ennemis que vous-même considérez comme loin d’être sans valeur.
 Quoiqu’il en soit, le Gouvernemnet de l’Empereur a dû, dans une note que vous trouverez au Moniteur du 8 du ce mois, rendre compte de tout ce qui s’est passé. Vous remarquerez que cet article se termine par ces mots : “la destruction de Kang-hoa a dû prouver au Gouvernement coréen que le meurtre des missionnaires français ne restait pas impuni.”
 C’est vous dire, M. le Contre Amiral, que le Gouvernement de l’Empereur ne se croit pas dans l’obligation de dépasser, quand à présent, ce que vous avez fait, et que dès lors, vous n’avez rien à entreprendre, sans que de nouvelles instructions vous aient tracé la ligne de conduite à suivre. Je pense d’ailleurs, que vos premières dépêches me donneront de nouveaux renseignements sur toutes ces choses.
 Je vous envoie la liste de récompenses que l’Empereur a bien voulu accorder à votre Division.
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Recevez ........................

색인어
이름
Roze, Ridel, Bellonet, Ridel
지명
chine, Corée, Pékin, Corée, Pekin, Corée, Han-Kiang, Séoul, Corée, Han-Kiang, Tché-fou, Ile Boisée, Kanghoa, Kang-hoa, Kang-hoa, Corée, Han-Kiang, Kang-hoa, Corée, Chine, Russie, Kang-hoa, Kang-hoa
관서
Gouvernement Coréen, Governement Coréen, le Gouvernement Coréen, Gouvernement coréen
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로즈(Roze)의 조선 원정 결과 평가 자료번호 : gk.d_0002_1060