주메뉴 바로가기내용 바로가기하단 바로가기
상세검색
  • 디렉토리 검색
  • 작성·발신·수신일
    ~
근대한국외교문서

벨로네(Bellonet)의 월권적 행위 비판

  • 발신자
    P. de Chasseloup-Laubat
  • 수신자
    Moustier
  • 발송일
    1866년 11월 6일(음)(1866년 11월 6일)
  • 출전
    Documents, pp. 143-64.
Paris, le 6 Novembre 1866
 Monsieur le Marquis et cher Collègue, par une dépêche du 7 Septembre dernier, j’avais communiqué à M. le Mis– de Lavalette un rapport de M. le Commandant en chef de notre Division Navale des Mers de Chine, du 10 Juillet précédent, contenant des informations concernant la mise à mort en Corée de deux Evêques et de sept missionnaires Français.
 Aujourd’hui, j’ai l’honneur d’envoyer, sous ce pli, à Votre Excellence la Copie d’un nouveau Rapport que M. le Contre-Amiral Roze, m’a adressé de Tchefou, le 7 Septembre, et dans lequel, en m’entretenant de son projet d’exploration de la côte de Corée, cet officier général me signale l’attitude prise, dans cette grave circonstance, par M. le Chargé d’Affaires de France à Pékin. Ce rapport est accompagné, au surplus des copies des lettres écrites à ce sujet par M. de Bellonnet au Prince Kong et au Contre-Amiral Roze, et de la réponse faite, par ce dernier.
 Je ne saurais dissimuler à Votre Excellence que les lettres de M. Bellonnet prononçant la déchéance du Roi de la Corée, et déclarant que cette contrée doit être considérée comme placée sous le protectorat de S. M. l’Empereur, enfin, imposant en quelque sorte d’avance les conditions de la satisfaction à réclamer, me paraissent d’une extrême gravité.
 Je ne m’arrête pas à ce qu’il peut y avoir de plus ou moins régulier dans ce fait de M. le Chargé d’Affaires de France à Pékin donnant des instructions semblables à M. le Contre-Amiral, Commandant en chef de la Division des Mers de Chine et du Japon, lorsqu’il s’agit d’actes accomplis sur un territoire qu’il déclare lui-même ne point dépendre de l’Empire de Chine mais il m’est impossible de ne pas me préoccuper de l’effet que pourraient produire ces instructions sur le public en France et sur les Gouvernements qui n’ont pas vu avec indifférence nos succès au Japon et notre Etablissement en Cochinchine ; il m’est impossible de ne pas me préoccuper aussi de la situation dans laquelle la publicité donnée à ces instructions placerait notre Division Navale qui, par sa composition et le petit nombre d’hommes dont elle dispose, sera peut-être dans l’impuissance d’obtenir une satisfaction sérieuse du Gouvernement de la Corée.
 Lorsque j’ai été instruit des tristes évènements qui ont amené le meurtre des missionnaires, j’en ai entretenu l’Empereur, et j’ai dû faire connaître à Sa Majesté combien il nous serait difficile d’agir sans un déploiement de forces qui nous entraînerait peut-être dans une entreprise bien sérieuse.
 C’est après cet entretien avec l’Empereur que j’ai été amené à écrire de ma main au Contre-Amiral Roze une dépêche dont je vous envoie un extrait. Vous verrez combien elle est éloignée des dépêches de M. Bellonnet.
 Quoiqu’il en soit, Monsieur le Marquis et cher Collègue, je désire avoir votre opinion sur toutes ces choses ; il importe que nos deux Départements marchent d’accord.
 Agréez, Monsieur le Marquis et cher Collègue, l’assurance de ma haute considération. Le Ministre, Secrétaire d’Etat de la Marine et des Colonies.
P. Chasselouplaubat
별지: 1ère annexe à la dép. de la Marine du 6 Novembre 1866
 
Pékin, le 10 juillet 1866
Légation de France en Chine
Monsieur le Contre Amiral,
 En recevant la nouvelle du massacre général des chrétiens et des missionnaires en Corée, vous avez sans doute, pensé comme moi, que le moindre retard dans la punition de ce sanglant outrage, pouvait faire courir un danger sérieux aux 500 missionnaires qui évangélisent la Chine, tant la contagion de l’exemple peut-être terrible dans ces pays de l’Extrême-Orient.
 Je n’hésite donc pas, Monsieur le Contre-Amiral, à faire appel aux forces navales dont vous avez le commandement ; à remettre entre vos mains, sous ma responsabilité, le soin de tirer une vengeance éclatante de l’attentat dont deux évêques et neuf missionnaires Français sont tombés les victimes, et à vous prier d’user de tous les moyens en votre pouvoir, sans plus tenir compte des demandes dont les Consulats ou la Légation de Sa Majesté auraient pu vous entretenir pour commencer le plus rapidement possible, les hostilités contre la Corée.
 Des liens de suzeraineté d’une part, de vassalité de l’autre, ont longtemps réuni l’Empire de la Chine et le Royaume de Corée. Il était de mon devoir de m’assurer de leur existence et de savoir jusqu’a quel point la Puissance Suzeraine entendait prendre la responsabilité de l’outrage qui nous était fait. Mais les explications échangées avec le Gouvernement Chinois m’ayant appris qu’il renonçait à réclamer ses droits, j’ai adressé au Prince de Kong la note dont vous trouverez, ci-joint, copie, et dans laquelle j’ai déclaré officiellement l’ouverture des hostilités, la séparation définitive de la Corée, la déchéance de son Roi, et le droit exclusif de l’Empereur, notre Auguste Souverain, à disposer, suivant son bon plaisir, du pays et du trône vacant.
 Vous voudrez donc bien, Monsieur le Contre-Amiral, ne traiter avec personne, ne reconnaître aucune autorité quelconque en Corée, jusqu’à ce que la capitale du Roi déchu, et la Régente, mère du feu Roi, aient été remis entre vos mains. Il n’y a plus en Corée d’autre pouvoir que celui qui représente Sa Majesté l’Empereur des Français.
 Lorsque vous aurez, plus tard, à reconstituer le pouvoir que nos armes vont détruire, je pense, Monsieur le Contre-Amiral, que vous trouverez, comme moi, que les efforts courageux que le père du Roi déchu a tenté pour faire triompher la cause de la Religion et de la civilisation, le désignent tout naturellement pour remplacer sur le trône les personnes indignes qui l’occupaient. Mais je regarde, et vous regarderez sans doute également, comme une condition indispensable au succès, comme à l’honneur de notre cause, à l’avenir de la civilisation dans l’Extrême-Orient, que le Prince auquel seront confiées les destinées de la Corée, sous la protectorat de Sa Majesté l’Empereur, fasse profession de la Religion Chrétienne, et sous ce point de vue encore, l’ami et le disciple des vénérables martyrs, l’époux d’une de leurs cathécumènes (Sic), me semble désigné d’avance, et n’hésitera pas, je l’espère, à se prononcer ouvertement.
 Je ne doute pas, Monsieur le Contre-Amiral, que vous ne fassiez punir d’une manière exemplaire tous les serviteurs du pouvoir déchu qui ont contribué au massacre des missionnaires et des chrétiens. Mais pour que l’expiation fût complète, pour qu’elle frappât surtout l’opinion populaire, je voudrais que les biens de tous les condamnés fussent distribués aux familles de leurs victimes, et que le Trésor Royal lui-même contribuât pendant un certain nombre d’années par le versement de la moitié de ses revenus à ce grand acte de justice et de réparation.
 Tous les frais de l’expédition, Monsieur le Contre-Amiral, comme ceux de l’occupation subséquente seront necessairement à la charge du Trésor Coréen et je ne vois pas de meilleur moyen d’arriver à ce résultat que de vous inviter à conserver entre vos mains jusqu’à parfait paiement, les douanes que vous aurez à établir, lorsqu’apres la cessation des hostilités vous ouvrirez la Corée nouvelle au commerce de toutes les nations.
 Agréez, etc.
Signé : Henry de Belloné (Sic)
Pour copie conforme :
Le C. Amiral Commandant en chef de la Division navale des mers de
Chine et du Japon
Signé : Roze
별지: 2e annexe à la dép. de la Marine du 6 Novembre 1866
 
Pékin, le 13 Juillet 1866
관련문서 조선에 대한 청조의 종주권 부정, 조선 국왕 폐위 및 조선 침공 선언
별지: 3e annexe à la dép. de la Marine du 6 Novembre 1866
 
A bord de la Guerrière, Tche-Foo, le 7 Septembre 1866
관련문서 Roze와 Bellonet의 조선 원정 주도권에 관한 논쟁
별지: 4e annexe à la dép. de la Marine du 6 Novembre 1866
 
En marge : Division navale des mers de Chine
A bord de la Guerrière, Tche-foo, le 7 Septembre 1868
관련문서 벨로네(Bellonet)의 월권적 행위 인정 불가
별지: 5e annexe à la dép. de la Marine du 6 Novembre 1866
 
Paris, le 8 Septembre 1866
 J’éprouve une hésitation bien grande pour ce que vous samblez vouloir faire dans la Corée.
 C’est sans coute un grand malheur que le meurtre de ces hommes dévoués qui s’en vont au milieu de populations inconnues porter avec la croix les germes de notre civilisation. Missionnaires de la religion la plus sainte, la plus libérale, qui ait jamais existé sur la terre, ils ont droit à tous nos respects, à notre admiration même dans bien des circonstances.
 Mais lorsque, pour venger leur mort, il nous faut peut-être lancer notre pays dans des aventures dont il nous est difficile de calculer les chances, alors, mon cher Amiral, il ne nous est point permis de n’obéir qu’au sentiment qui nous entraîne, et notre devoir est de nous rendre compte des conséquences que pourrait avoir un échec dans l’entreprise, même légitime, que nous ferions.
 J’ai lu avec grand soin la note que vous avez remise le R. P. Ridel. Cette relation, simplement faite, et qui, au point de vue des faits accomplis m’inspire toute confiance, est loins, je vous l’avoue de faire naître dans mon esprit une assurance aussi grande lors qu’il s’agit de l’expédition à faire pour remonter jusqu’à la capitale le Séoul. Je ne puis oublier que nous avons perdu des bâtiments sur ces côtes peu connues de la Corée et quand je vais dans cette note que “les pilotes Coréens se font forts de conduire la frégate dans un mouillage bien abrité où l’on trouverait dix mètres d’eau à marée basse, et que d’ [____] les renseignement de ces gens, la [____] des eaux serait de sept à huit mètres.” J’avoue que je trouve ces renseignements bien peu digne de nous inspirer une confiance absolue. Je dirai autant des facilités qu’on présente pour remorter la rivière et pour “s’emparer des personnages qui ont été les instigateurs de l’assassinat de nos missionaires.”
 Lorseque je vois que le Séoul est à neuf lieues du mouillage qu’on vous propose, que cette capitale est éloignée d’environ une lieue des rives du fleuve, je me demande si vous avez les moyens suffisants pour faire ce qu’on réclame de vous.
 De la meilleure foi du monde, les missionaires voient souvent les choses comme ils les désirent. Lorsque l’Amiral Rigault de Genouilly s’est rendu à Tourane et ensuite à Saïgon, il est loin d’y avoir trouvé et les facilités et les adhésions qu’on avait annoncées : nous devons donc nous mettre en garde contre des renseignements qui nous viennent d’hommes qui n’ont pas été d’ailleurs à même de constater par eux-mêmes les faits qu’ils nous font connaître par les récits que leur font les gens qui les entourent.
 Pour donc, si vous pouviez avec une certitude de succès punir le meurtre de nos missionaires ; si, comme à Simonoseki, vous pouviez trouver un point accessible à nos navires sans être obligé de faire d’expédition à terre, vous devriez y montrer votre pavillon et exiger des réparations, enfin venger ces assassinats. Mais autrement, mon cher Amiral, vous devez n’entreprendre que ce que vous serez absolument certain de conduire à bonne fin.
 Pour donc proscrire d’une manière formelle ce que vous pouviez méditer, ce que l’éloignement où je suis placé des lieux et l’ignorance des conditions ne me permettent pas d’apprécier suffisamment, je ne puis que vous inviter à [___] rien entreprendre qui soit de nature à nous engager. Votre responsabilité comme la mienne ne nous permettent pas d’entraîner le Gouvernement de l’Empereur dans des entreprises qui exigeraient d’autres forces que celles dont vous disposez.
 Or, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire à votre prédécesseur pour les affaires du Japon, l’acte maritime, quelque soit le plus ou moins de [_____] n’entraîne guère après celle que les conséquences que le Gouvernement peut vouloir en faire sortir ; mais il n’en est pas de même de tout engagement qui, dans l’intérieur d’une contrée amènerait un échec et laisserait après lui l’obligation pour nos armes de le venger.
 Je pense au surplus que le premier courrier m’apportera de vous quelques nouveaux documents sur toutes ces choses.
 Je suis…
Signé : P. de Chasseloup-Laubat

색인어
이름
Lavalette, Roze, Bellonnet, Prince Kong, Bellonnet, Roze, Bellonnet, P. Chasselouplaubat, Prince de Kong, Henry de Belloné, Roze, Ridel, Rigault de Genouilly, P. de Chasseloup-Laubat
지명
Corée, Tchefou, Corée, Pékin, Corée, Pékin, France, Cochinchine, Corée, Chine, Corée, Chine, Corée, Chine, Corée, Corée, Corée, Corée, Corée, Corée, Pékin, Tche-Foo, Tche-foo, Corée, Corée, Tourane, Saïgon, Simonoseki, Japon
관서
Division Navale des Mers de Chine, la Division des Mers de Chine, Division Navale, le Gouvernement Chinois
오류접수

본 사이트 자료 중 잘못된 정보를 발견하였거나 사용 중 불편한 사항이 있을 경우 알려주세요. 처리 현황은 오류게시판에서 확인하실 수 있습니다. 전화번호, 이메일 등 개인정보는 삭제하오니 유념하시기 바랍니다.

벨로네(Bellonet)의 월권적 행위 비판 자료번호 : gk.d_0002_0580