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근대한국외교문서

조선에 관한 자료 송부

  • 발신자
    G. Roze
  • 수신자
    P. de Chasseloup-Laubat
  • 발송일
    1866년 7월 14일(음)(1866년 7월 14일)
  • 출전
    Documents, p. 263.

À bord de la Guerrière, Tche-fou,

le 14 Juillet 1866
Monsieur le Ministre,
 J’ai l’honneur d’adresser sous ce pli à Votre Excellence la note qui m’a été remise par le R. P. Ridel, au sujet des événements qui ont accompagné le massacre de nos missionnaires en Corée. J’y joins une copie des renseignements que j’ai recueillis dans le but de m’éclairer sur les difficultés militaires et nautiques que les bâtiments de ma Division auraient pu rencontrer en remontant jusqu’à la Capitale de la Corée. Ces notes succintes fournies par les matelots qui montaient la barque du P. Ridel m’ont confirmé dans la pensée qu’aucun obstacle sérieux ne m’eût empêché de mettre à exécution le projet que j’avais formé d’aller venger, au coeur même du pays, la mort de nos missionnaires et je n’avais pas hésité à entreprendre cette expédition, si les nouvelles venues de Cochinchine n’avaient attiré mon attention sur ce point et ne m’avaient obligé à me rendre à Saïgon d’après le devoir qui m’en a été exprimé par Mr. Amiral de la Grandière.
 Je suis……
Roze
별지: 조선 정부의 선교사 처형에 관한 Ridel 신부의 보고문
 

【관련문서 1】

 “Le 7 juillet au matin, nous vîmes le port, et à midi nous jetions l’ancre au milieu des navires européens. Nous descendîmes entourés d’une foule de chinois qui nous faisaient cortège et regardaient avec étonnement notre étrange costume.”
 Les nouvelles que M. Ridel apportait produisirent une grande sensation dans la colonie européenne, où il trouva le meilleur accueil. Il était à peine débarqué, qu’un riche commerçant catholique, M. Fergusson, lui offrit la plus cordiale hospitalité. Les matelots coréens étaient dans le ravissement ; ils ne lassaient pas de contempler cette maison européenne nouvellement bâtie. “Si le roi de Corée, disaient-ils, avait un palais semblable ! Père, est-ce que les églises sont plus grandes… ?”
 Mais leur admiration ne connut plus de bornes quand ils eurent pénétré à l’intérieur ; les lits, les chaises, les fauteuils, dont il fallut leur apprendre l’usage, étaient pour eux des merveilles. Pourquoi, demandaient-ils avec étonnement, pourquoi des ponts pour se coucher et pour s’asseoir, mais la terre n’est pas percée ? Une armoire à glace obtint le plus grand succès ; ce fut une véritable mystification ; les uns avançaient, reculaient, ou bien gesticulaient en riant de tout leur coeur, tandis que les autres s’assuraient qu’il n’y avait aucune chambre par derrière, ni aucun personnage de caché.
 Quelques jours plus tard, à Tien-tsin, l’amiral Roze était bien étonné, en voyant venir à lui un homme habillé en coréen, dont les traits amaigris annonçaient de longues privations. Son étonnement redoubla quand il entendit cet homme vêtu d’une façon si étrange, lui parler le langage de sa patrie et lui dire : “Amiral, je suis Français, missionnaire de Corée. Sur l’ordre de mon supérieur j’ai fui ce pays sur une petite barque, pour vous annoncer que, par le commandement du roi de Corée, neuf Français, mon Evêque, son coadjuteur et sept de mes confrères, ont été massacrés, sous le seul et unique prétexte qu’ils étaient Européens et chrétiens. De toute la mission de Corée il ne reste que trois missionnaires, les Pères Féon et Calais, traqués en ce moment comme des bêtes fauves, et celui qui a l’honneur de vous apporter cette douloureuse nouvelle.”
 Les officiers entourèrent le missionnaire de respect et de soins ; l’amiral l’accueillit avec la plus grande bienveillance et lui promit d’aller immédiatement au secours des deux missionnaires français qui étaient exposés à la mort.
 Il se disposait au départ, lorsque le commandant de l’escadre, M. de la Grandière, le manda en Basse-Cochinchine pour réprimer une révolte qui venait d’y éclater. Néanmoins, il promit de faire à son retour l’expédition projetée.
 M. Ridel revint à Tché-Fou, où il séjourna jusqu’à la mi-août. A cette époque, les Coréens qui l’avaient amené manifestèrent le désir de retourner dans leur pays. Il en laissa partir huit, et avec les trois autres se rendit à Chang-Haï pour attendre les événements. Trois semaines plus tard, l’amiral Roze ayant appris que l’insurrection était apaisée, l’invitait à se rendre à Tché-Fou et à se tenir prêt à l’accompagner en Corée.
 Il partit en toute hâte, et arriva le 10 septembre à bord de la frégate la Guerrière. Quelques jours après il reprenait le chemin de Séoul.
 Pauvre missionnaire ! sa vie est agitée comme l’écume à la surface du flot, comme la feuille desséchée que le vent d’automne pousse et repousse. De nouveau il s’éloigne des rivages de la Chine ; il va revoir sa mission bien-aimée. Son coeur alors se dilate, s’épanouit et trouve ces inimitables accents : “ô ma Corée ! terre bénie, terre arrosée du sang des martyrs ! Je t’ai quitée un instant pour le bon Dieu, je reviens. Puissé-je, à mon tour, devenir pour toi un holocauste d’agréable odeur !”
 Hélas ! il devait bien des fois approcher du rivage et saluer de loin les montagnes de cette terre inhospitalière avant d’y pénétrer.

색인어
이름
P. Ridel, Grandière, Roze, Ridel, Fergusson, Roze, Féon, Grandière, Ridel, Roze
지명
Tche-fou, Corée, Corée, Cochinchine, Saïgon, Tien-tsin, Corée, Corée, Calais, Basse-Cochinchine, Tché-Fou, Chang-Haï, Tché-Fou, Corée, Séoul, Chine, Corée
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조선에 관한 자료 송부 자료번호 : gk.d_0002_0060